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Publié par Cire Cassiar

Le quinze avril 1928, le général Umberto Nobile, ingénieur aéronautique, donne l’ordre de larguer les amarres de son nouveau dirigeable léger, l’Italia, une version améliorée du Norge dont il fut le capitaine, cet autre dirigeable lui avait permis, deux ans auparavant, en compagnie du célèbre Amundsen, de traverser le Pôle. Mais cette fois l’expédition polaire avait un but scientifique, elle devait rallier le Spitzberg pour piquer ensuite droit sur le pôle, déposer des scientifiques pour quelques prélèvements et revenir vers le Spitzberg.

Les conditions météorologiques dans cette région souvent très changeantes et le créneau permettant ce type d’expédition étant très étroit, le poussèrent à se doter d’un équipement à la fine pointe du progrès et d’une équipe composée de quinze membres qu’il devait soigneusement triée sur le volet, l’expédition se voulait être avant tout un essai préliminaire.

Tout se déroulait à peu près normalement, si l’on considère que voler dans les bourrasques, la brume et par des températures largement en dessous de zéro sont des conditions normales dans cette région du globe.

Alors qu’ils étaient sur le retour, à quelques centaine de kilomètres de la Terre du Nord Est, le dirigeable secoué depuis plusieurs heures par la tempête, perdit le ballonnet arrière et s’écrasa sur la banquise, projetant ainsi une partie de son équipage à l’extérieur de la nacelle.

Les six qui étaient resté à bord lancèrent tout l’équipement nécessaire à la survie, mais allégé par tout ce poids, le dirigeable reprit l’air séparant l’équipage en deux. Ceux qui restèrent au sol virent disparaitre à jamais leur compagnons de voyage.

C’est ainsi que commença, pour les dix rescapés échoué sur la banquise, quatre semaine d’attente, d’angoisse, de tourment dans une contrée inhospitalière, balayée par les vents et la neige, sur une glace dérivante avec deux membres d’équipage mal en point dont le général Nobile ayant une jambe cassée.

Quelques jours plus tard, le S.O.S lancé sans relâche par Biagi, le radio de l’équipage, les secours s’organisèrent; Les russes par bateau brise-glace, les suédois par avion, les italiens par voie terrestre, les français en hydravion, tout ce monde était bien décidé coute que coute à retrouver l’équipage de l’Italia.

Sans nouvelle des secours, trois équipiers valides, décidèrent de partir vers la Terre du Nord-Est. Lun d’eux y laissera la vie et un deuxième perdre ses deux jambes.

L’hydravion français, un Latham 47, dont l’équipage était composé de Guilbaud, Cuvervile et Amundsen, se perdit au large du Spitzberg, personne ne les revit jamais.

L’hydravion russe, un Junker transporté par le brise-glace Krassin, s’échouera sur la banquise après la panne d’un moteur, l’équipage restera sain et sauf.

Côté terrestre une équipe de trois skieurs composée du Général italien Sora et de deux volontaires, partent avec un traineau à chien. L’un deux fortement malade, incapable de continuer sera laissé sur place, les deux autres s’extirperont par miracle d’un crevasse rempli d’eau et perdront tout leur matériel et leurs chiens.

Reste les suédois dont un avion finira par les rejoindre, mais n’ayant qu’un place de disponible, ce sera le général Nobile qui partira le premier. Par malheur lors du deuxième atterrissage l’avion capotera, ce qui fit que le pilote se retrouvera coincé avec les rescapés.

La météo, la glace qui fond, la banquise qui dérive, entame le moral des survivants qui finiront, quelques jours plus tard, par être récupéré in extrémis par le brise-glace russe qui était sur le point de faire demi-tour par manque de carburant.

Seuls, huit membres d’équipage survécurent à cette tragédie et cela grâce à leur courage et leur détermination. Les recherches pour retrouver l’Italia et ses six membres restés à bord ainsi que l’hydravion Français, dont Amundsen, se poursuivirent pendant deux mois, mais sans succès…

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