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Certaines rencontres, très courtes, intenses, nous laissent un souvenir ineffaçable, comme si c'était hier, alors que d'autres, plus étalées dans le temps se diluent, comme si l'intensité des...
Il fallait reconnaître qu'ils avaient mis le paquet, la fête était réussie, l'orchestre, composé de sept musiciens, jouaient le même refrain depuis plus de quinze minutes, leurs cuivres brillaient de mille feux et la scène, empreinte de poésie, aurait pu paraître anachronique aux yeux d'un observateur non averti.
Une danseuse orientale, à moitié nue, décrivait des arabesques au travers de la foule et la chanteuse, à la voix suave et au jupon racoleur, semblant sortir tout droit d'un mauvais film, avait une coiffure qui lui donnait l'impression qu'elle avait oublié d'ôter ses bigoudis, ce qui lui conférait une beauté surannée.
Parfois faisant l'impasse sur un couplet, sans que cela ne paraisse, écorchant aussi une note au passage, d'ailleurs tout le monde s'en foutait, la fête battait son plein alors que la lune glissait mollement au-dessus de leurs têtes.
Demain était un autre jour; La soirée s'écoulait insensiblement au rythme des tambours et la frénésie s'emparait sournoisement de la foule, tout le monde dansait sans se soucier ni de rien, ni de l'autre et la masse grouillante, hurlante, hystérique se déplaçait alternativement d’un bord à l'autre au rythme de l'océan.
L'orchestre entama un crescendo bacchanalesque et la foule, gesticulante, hurlante, entra dans une sorte de transe comme possédée par les démons.
Cette marée humaine, envoûtée, se transforma en une conscience collective ou plus rien ne semblait pouvoir l'arrêter; des femmes hurlaient, des hommes se roulaient à terre, certains arrachaient leurs vêtements, convulsaient, d'autres perdaient toute humanité en se trémoussant devant leur partenaire comme un animal sauvage en rut.
Le capitaine stoïque, fidèle à son poste, observait pour la millième fois la proue de son navire s'enfonçant, lentement mais surement, dans les flots noirs de l'Atlantique Nord, pendant que la lune et les étoiles semblaient se dissoudre une à une à l'horizon.
Vous connaissez ces expressions populaires comme : « la pointe de l’iceberg » ou encore « l’arbre qui cache la forêt » n’est-ce pas de belles métaphores écologiques ?
La première nous dit que ce n’est pas parce que l’on voit la pointe qu’il n’y a pas de partie cachée et paradoxalement cette dernière est dix fois plus grande que celle qui est visible.
La deuxième est une façon de dire que lorsque vous vous concentrez sur un détail, vous ne pouvez voir l’ensemble, qui est bien plus important que vous ne le pensez.
Nous vivons dans un monde axé sur le bénéfice, la croissance, la bourse, les bonis, les actions, l’expansion, les retours sur investissement, la consommation, la production, le gain en capital, les actifs, les dividendes, les primes, les placements, les parachutes dorés, les portefeuilles, les ratios, les taux, les rendements… etc...
Bref, voici tout un glossaire ou le commun des mortels s’y perd, seul les initiés exploitent au maximum les possibilités que cela offre au détriment de l’ensemble qui admire leur réussite en oubliant que c’est le plus souvent sur leur dos qu’elle s’est construit.
Il ne faut pas oublier que, selon l’ONG Oxfam, 1 % de la population mondiale possède plus de 99 % des richesses mondiales et plus de 50 % n’en voient et n’en verront jamais la couleur.
Mais alors que font-ils de toute cette richesse, à quoi sert-elle si ce n’est qu’a satisfaire leur ego ?
On peut, en effet, se poser la question.
Vous allez dire que certains ont créé des fondations caritatives, sociales, écologiques ou humanitaires, soit ! Mais n’oubliez pas que la plupart du temps cela ne représente que quelques pour cent de leur fortune.
Mais si 1 % possède 99 % des richesses mondiales et que 50 % n’en profiteront jamais, qui sont les 49 % restants ?
Dans ce cas ou peut parler de « pointe de l’iceberg » parce qu’en dessous des 1 % il y a toute une flopée d’investisseurs, d’actionnaires et de collaborateurs de tout ordre qui s’assurent que le système soit bien huilé et touchent au passage une substantielle part du gâteau.
Mais ce n’est pas tout, pour que la machine fonctionne, il faut du carburant, des mécaniciens et des ouvriers, en fait, vous en connaissez plusieurs autour de vous qui profitent du système en ramassant les miettes, ceux-là se battent pour grimper un ou deux échelons afin de pouvoir en profiter et se payer des vacances au soleil.
Quand près de 50 % de la population mondiale vit du système, comment voulez-vous que la machine à fric s’arrête et que la plupart d'entre eux admirent ceux qui réussissent et ne rêvent que d’une chose, "réussir comme eux".
Et pourtant, selon la Banque du Canada, le taux d’endettement des ménages canadiens était, tout récemment, approximativement de 170 %, ce qui veut dire que pour un dollar gagné, chaque ménage doit 1,70 $.
Selon l’OCDE en 2017, le Canada était au neuvième rang sur le plan mondial, le pire étant le Danemark avec un taux de 281 %, les USA étaient au dix-huitième rang avec 109 % et la Russie au dernier rang avec 0,3 %, de quoi faire rêver.
Mais allez le leur dire à ceux qui entretiennent le système, surtout quand ils ont une hypothèque à payer, les frais scolaires pour les enfants, la voiture à rembourser, les frais médicaux, les assurances, les cartes de crédit et planifier leur retraite, quand ils en sont capables.
Alors, a qui la faute, si nous en sommes rendus là ?
Grande question, dont la réponse est à la fois simple et complexe.
La simple consisterait à ramener notre consommation à un niveau raisonnable et à réduire notre niveau de vie ou nos prétentions.
Nous consommons beaucoup plus que ce qui est nécessaire, on parle même de surconsommation, le fait est que le système que nous avons créé et que nous entretenons, nous sollicite en permanence par le biais des publicités et au travers réseaux sociaux, dans ces conditions il devient difficile de résister à l’attraction, surtout quand votre ami ou votre voisin vous montre sa dernière acquisition.
Et oui ! Tout le monde veut le dernier cellulaire, la voiture de l’année, le nouveau barbecue a chaleur tournante, la dernière télévision HD grand écran pour voir les matchs de hockey de notre équipe favorite, les vacances aux Caraïbes et offrir les plus beaux cadeaux à Noël.
Demandez à un enfant de résister à la tentation dans un magasin de bonbons ou dans le rayon des jouets ?
Bref, le consommateur est aussi coupable que celui qui essaye de vous vendre à tout prix ce dont vous n’avez absolument pas besoin.
Combien de gens sont repartis du supermarché avec un ustensile en se demandant pourquoi il l’avait acheté et qu’est qu’ils allaient en faire ?
Dès que vous pénétrez dans les temples de la consommation, que sont les supermarchés, tout y est fait pour que vous achetiez plus.
La décoration, la musique, l’ordre des présentoirs, le choix des emplacements, les solliciteurs de carte de crédit de magasin qui vous abordent avec le sourire et tentent de vous convaincre que vous faites une bonne affaire, les stands de dégustation, tout, tout est fait pour que vous consommiez au maximum et le tout dans un suremballage épouvantable.
Si les réseaux sociaux sont de super véhicules pour la publicité, fort heureusement ils sont aussi les véhicules pour dénoncer les abus de toutes sortes.
On voit de plus en plus d’images de ce fameux continent de plastique mais aussi celles de la faune aquatique affectée malgré elle par nos déchets, non seulement nous pourrissons notre environnement mais aussi celui des autres êtres vivant sur cette planète.
Nos chers politiciens n’ont plus le choix que de prendre des décisions, comme de bannir les sacs de plastiques, les pailles et les verres à usage unique, tout ceci est bourré de bonnes intentions, ce sont des gestes positifs, on parle même de pas vers le changement.
Pourtant, bon nombre de scientifiques de tous bords n’hésitent pas à dire que c’est insuffisant et que si nous n’en faisons pas plus, tout cela n’aura servi à rien.
La on peut parler de « l’arbre qui cache la forêt » en effet, toute notre économie est basée principalement sur le pétrole et ses dérivés.
On nous dit qu’il faut recycler, mais nous ne sommes pas équipés pour, selon le « National Géographic » plus de 90 % de ce que nous trions consciencieusement termine en déchet dans les dépotoirs et ultimement dans l’océan.
La production de plastique dépasse actuellement toutes les autres productions de matériau et la durée de vie est en moyenne d’à peine un an.
On veut bannir les pailles, mais on oublie que tout ce qui est fabriqué aujourd’hui est bourré de plastique.
Il y a du plastique partout autour de nous, dans l’habillage de nos voitures, les électroménagers, les ordinateurs, les cellulaires, les tables, les chaises, nos vêtements, les stylos, les bouteilles d’eau, les montres, les CD, les couverts jetables, les jouets… etc....etc...la liste serait interminable, la voilà « la forêt » et personne ne semble vraiment la voir ou ne veut la voir.
La aussi vous allez poser la question, mais comment faire sans ?
Bien entendu, il n’est pas question de revenir en arrière, quoique si nous ne faisons rien cela pourrait nous être imposé.
Prenons l’exemple des bouteilles, devenus indispensable dans notre société moderne.
Photo du National Geographic
Si on doit retirer les bouteilles plastiques, par quoi allons nous les remplacer ? Bien entendu il faut faire en sorte que le remède ne soit pas pire que le mal.
Il faut reconnaître que c’est pratique d’avoir sa réserve d’eau potable, facile à transporter, nous voulons de l’eau pure à notre disposition partout, dans le format de notre choix et quand le contenant est vide on ne veut pas être contraint de le transporter inutilement, alors on le jette dans une poubelle, ce qu’elle devient après, on ne sait pas, mais là c’est plus notre problème.
Quand on en veut d’autres, on rentre dans le premier commerce et on en rachète, bref nous sommes devenus des enfants gâtés insouciants sur le devenir de cette petite bouteille d’eau en plastique qui finira vraisemblablement dans un dépotoir, dans la forêt derrière chez nous ou dans les océans.
Mais avons-nous réellement besoin de bouteilles en plastique ?
Si on regarde de près, peut-être pas !
Il faudrait changer de comportement, devenir plus responsable et au moins réutiliser la bouteille une fois vidée, mais pour cela il faudrait des points d’eau un peu partout, à la manière des fontaines d’antan.
Maintenant imaginez-vous vous promener avec une gourde vide ? Que vous devez transporter partout ou vous allez, pourtant il fut un temps ou c’était normal, mais vous allez dire, c’est une époque révolue… C’est vrai, mais ne sommes-nous pas suffisamment avancés sur le plan technologique pour concevoir une nouvelle bouteille biodégradable, légère, esthétique ? Ne sommes-nous pas suffisamment avancés sur la distribution de l’eau pour remettre en service des fontaines d’eau un peu partout dans les lieux publics des villes et villages.
Il fut un temps ou, dans tous les villages, il y avait une fontaine centrale, c’était un lieu de rencontre ou l’on socialisait, un lieu où l’on venait se rafraîchir l’été, ou l’on venait chercher de l’eau, un lieu de vie.
Et quand on quittait le village on emportait sa gourde.
Le problème du plastique est que tant qu’il y aura des acheteurs, il y aura des producteurs.
Il faudrait peut-être arrêter de favoriser les grands trusts pétroliers, qui font partie des 1 % de tantôt, et investir dans la recherche et développement de nouveau matériau biodégradable et peut-être même exiger de ces mêmes grands trusts d’investir une bonne part de leur profit dans les recherches au lieu de faire du profit pour faire du profit.
Mais quel politicien va oser se mouiller dans cette voie ???
Tous ceux qui s’y sont essayés se sont brûlé les ailes et ont disparu dans les oubliettes.
Quand on veut durer en politique, on est mieux de marcher dans le sens du courant…
Alors quelle est votre métaphore préférée « l’arbre qui cache la forêt » ou « la pointe de l’iceberg » ?
La liberté, un concept bien étrange… En fait, sommes-nous réellement libres ?
La libertéest un postulat qui peut se définir comme étant la possibilité d’action et de mouvement sans restriction, mais c’est aussi l’état d’une personne qui n’est, ni prisonnière, ni sous la tutelle d’une autre et peut donc agir selon sa propre volonté et de façon spontanée.
Il existe plusieurs grandes formes de liberté telles que :
La liberté naturelle, individuelle, civile ou politique
Le terme « liberté » les regroupe sous un même toit.
La liberté dite « naturelle » est régie par les lois naturelles mais force est d’admettre que si nous parlons de loi cela implique des contraintes, même si elles sont naturelles.
La liberté individuelle, celle-ci permet à tout individu d’utiliser sa liberté de mouvement et d’agir selon sa conscience en fonction de l’environnement et sans pour autant nuire à autrui.
La liberté civile, elle, est régie par des lois établies par la société dans laquelle vit un individu et permet à ce même individu d’agir sans pour autant contrevenir auxdites lois.
La liberté politique, par contre, donne un certain pouvoir à un individu d’utiliser sa liberté d’association, de s’affirmer au sein d’un groupe tout en exerçant sa liberté d’expression et de conviction sans pour autant forcer l’autre à adhérer à une quelconque idéologie.
On comprend très vite qu’à partir du moment où l’homme vit en société il ne peut y avoir de liberté pleine et entière, de liberté totale. Il ne peut y avoir de vraie liberté que lorsque l’homme est seul, dès lors où nous vivons en compagnie ne serait-ce qu’avec un autre individu (e), nous devons partager l’espace en deux, donc brider notre propre liberté. Nous ne pouvons aller dans l’autre moitié sans risquer de grignoter la liberté de l’autre.
La plupart des conflits mondiaux sont territoriaux, il y a les frontières naturelles et les frontières politiques et bien souvent ces dernières ne respectent pas les premières, ce qui brime la liberté de certains groupes et occasionnent des tensions internationales débouchant immanquablement sur des conflits.
Deux voisins, séparés par une clôture vétuste, celle-ci doit être remplacée due à son âge, hors cette clôture se trouve sur le terrain d’un des deux voisins, donc un seul est manifestement responsable du remplacement.
Si par malheur celui qui la remplace met un ou plusieurs poteaux sur le terrain du voisin il s’ensuit immanquablement un conflit territorial pour déterminer la place exacte de chaque poteau.
Quelques-uns feront appel à leur bon sens et l’affaire sera réglée de facto mais la plupart du temps, il faudra au minimum faire venir un arpenteur pour s’assurer de ne pas dépasser la ligne, mais qui va payer la facture ? De plus, imaginez que lors de la vérification, il s’avère que la nouvelle ligne est en défaveur du plaignant, vous imaginez les rapports entre voisins et cela pourrait même aller jusque devant les avocats…
Dans une société hyper-structurée comme la nôtre, avant de pouvoir prendre une décision ou de poser un geste, nous devons tout analyser dans les moindres détails afin de nous assurer de ne pas empiéter sur l’espace des autres, hors la vie libre suppose que l’on prenne sans cesse des décisions, d’où la difficulté ou la lenteur de nos sociétés modernes à prendre des décisions.
Avant de pouvoir mettre une statue sur la place publique, cela demande de nombreuses consultations avant de prendre une décision, souvent bloquer par des opposants, à tort ou a raison, qui obligent à faire appel à des spécialistes pour faire une étude de faisabilité.
Étude qui sera analysée, chiffrée, présentée à nouveau en débats publics puis proposée au vote pour ensuite passer aux soumissions avant de pouvoir donner la première pelletée de terre.
Si le projet ne tombe pas dans les oubliettes, tout cela peut prendre des mois avant de voir le jour.
Même si la statue est justifiée, même si le budget est raisonnable, même si la place est parfaite, il y en aura toujours pour reprocher qu’elle soit trop grande ou qu’elle n’est pas orientée correctement…
Vous comprenez pourquoi les choses prennent de plus en plus de temps, à partir du moment ou l’on veut respecter la liberté de chacun, il faut prendre le temps de vérifier les arguments de tous et se plier à la majorité.
C'est la liberté civile ou la démocratie ! Mais ça c'est autre débat...revenons à nos moutons…
Si nous remontons notre propre temps, nous verrons que la notion même de liberté est très relative, durant notre enfance ne sommes-nous pas sous la tutelle de nos parents, de nos professeurs ? À l’âge ou nous devons voler de nos propres ailes vers cette liberté que nous pensions avoir atteinte, ne devons-nous pas travailler pour vivre, travailler avec d’autres individus dans des organisations structurées avec des règles bien établies ?
Dans une société civile moderne, nous pourrions penser que seule la prison peut priver un individu de cette liberté. Erreur ! Nous pouvons la perdre dans une structure telle que : une entreprise, une administration publique, une association politique, sportive ou religieuse… Dès que nous en acceptons les règles ou les interdits, plus le temps passe, plus il devient difficile de vivre en dehors des dites règles.
Que vous soyez Chrétien, Marxiste, Maoïste, Musulman, Socialiste, Militariste, Végétarien, Bouddhiste, Communiste, Supporter, Capitaliste, Totalitaire quelle que soit la communauté à laquelle vous adhérez, vous n’êtes pas libre de dire tout ce que vous pensez. D’accord ou pas, vous devez accepter les règles communes, même au détriment de « votre »
.
Une société à besoin de règlement pour éviter l’anarchie mais l’excès de règlement abouti inéluctablement à la privation graduelle des libertés individuelles, mais dans ce cas pourquoi l’être humain ressent-il le besoin de mettre des règlements partout ?
Et bien principalement pour sa « Sécurité »…
Le problème réside dans le fait que nous voulons à la fois la « liberté » et la sacro-sainte « sécurité ». Or plus nous mettons l’accent sur la sécurité, moins nous avons de liberté.
Plus on sécurise un espace, plus on le restreint par des limites de plus en plus contraignantes.
Vous pouvez vivre en parfaite sécurité dans un château fort ou un bunker, il n’en est pas moins évident que vous êtes prisonnier dans ce même château fort ou bunker, puisque vous n’êtes pas libre d’aller à l’extérieur aux risques de nuire à votre propre sécurité.
Ce qui veut dire « qu’il ne peut y avoir de liberté sans risque ».
La sécurité devrait être une affaire de bon sens, pas de règlements, malgré cela on dit que la liberté de l’homme commence là ou s’arrête celle d’autrui et pour cela nous mettons en place des règlements.
Plus nous avançons dans le temps, plus nous créons de règlements. Plus nous en créons, plus notre marge de manœuvre diminue, viendra un temps où nous ne pourrons plus rien faire, nous allons étouffer sous les règlements de crainte de contrevenir à un quelconque règlement.
C’est ce que l’on appelle l’état de droit, le terrain de jeu des avocats et des juristes.
Voyez ce que nous dit le « Traité de Lisbonne » des pays signataires de l’Union Européenne, ils parlent de :
« L’attachement aux principes de la liberté, de la démocratie et du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales et de l’État de droit ».
Ils parlent bien de liberté et des libertés fondamentales mais ils terminent par « L’état de droit ».
Qui dit « état de droit » dit règlement parce qu’il ne peut y avoir d’État de droit sans que le législateur ne soit engagé par les textes dont il a lui-même proposé l’adoption.
La plupart des règlements briment la liberté des minorités, dans ces cas il convient de l’amender, de formuler des exceptions, d’encadrer des autorisations exceptionnelles, de préciser les cas de figure ou de laisser la possibilité au législateur de statuer sur une dispense discrétionnaire.
Les coûts et le poids administratif de tous ces règlements à gérer sont tels que nos sociétés modernes se dirigent droit vers un mur et le pire avec le consentement de tous. Le système bureaucratique à tellement d’inertie qu’il devient de plus en plus difficile de donner un coup de barre pour éviter le pire sans provoquer de dommages collatéraux.
Quel politicien serait assez fou pour déréglementer afin de proposer plus de liberté ? Au moindre incident mettant en péril ne serait-ce qu’une vie humaine, il serait ostracisé sur la place publique et la majorité, immanquablement, voterait pour celui qui défendrait notre sécurité. Mais à quel prix ?….
Et oui ! La sécurité à un prix, pas simplement pécunier, c’est le prix de notre liberté.
Les plus optimistes diront qu’il existe malgré tout un espace de liberté, un espace où nous sommes totalement libres, un espace que nous sommes seuls à occuper, un espace où nous pouvons nous exprimer sans aucune restriction, un espace où nous pouvons nous réfugier quand nous le voulons sans risquer de déranger qui que ce soit, un espace qui n’a aucune limite, un espace où on peut même s’y perdre tellement il est grand…
La pensée : c’est un fait, nous sommes libres de penser et ça, personne ne peut nous l’enlever.
Un prisonnier, privé de toutes ses libertés fondamentales et malgré tout libres de penser et c’est bien ce que tous les inquisiteurs ou autres tortionnaires de ce monde ont combattu avec tant d’acharnement mais n’ont jamais réussi à asservir et c’est souvent ce qui les enrage et les affaibli. Un seul libre penseur et leur pouvoir vacille.
Certains prisonniers, privé de tout et même de lumière ont été capables en pensée de recréer le clavier d’un piano afin de continuer à jouer mentalement des airs complexes, d’autres s’entraînaient aux échecs, écrivaient des poèmes virtuels ou simplement s’imaginaient se promenant dans la campagne. Seule la pensée permet à un individu doté de volonté et de désir de liberté de résister à de tels traitements.
Nombreux sont les exemples de prisonniers libérés, après de longues années de réclusion, capable de reprendre une vie normale et parfois même d’exceller dans leur domaine.
Loin de moi l’idée qu’il faudrait enfermer les humains pour qu’ils deviennent meilleurs, mais il faut reconnaître que la contrainte force l’imaginaire.
Certains hommes choisissent la liberté individuelle, l’isolement volontaire, navigateur solitaire, moine bouddhiste, explorateur polaire, trappeur, quel qu'il soit, tôt ou tard le monde les rattrape…
Libre à vous de penser que vous êtes libre, mais ne soyez pas dupe, notre liberté est toute relative.
Imaginez que vous êtes seul sur la planète, vous n’avez a priori aucune limite territoriale, sociale ou morale, vous n’avez rien à partager, vous rien à demander, vous n’avez qu’à vous servir et aller là où vous le voulez, quand vous le voulez. Vous pouvez vivre comme vous le voulez, selon votre propre rythme, selon vos propres désirs (règles).
Si l’on ne s’attarde qu’à cela, on pourrait penser que c’est la vie de rêve ou l’imagination n’a pas de limite.
Détrompez-vous ! La liberté est tout ce qu’il y a de plus illusoire.
La liberté, est-ce uniquement un concept purement humain ? Inventé par les humains pour déterminer le champ de manœuvre de chaque individu, dans un milieu organisé, que l’on appelle société ?
Et si vous étiez seul, votre champ d’action se limiterait naturellement à vos capacités ; Évidemment celles-ci sont variables en fonction de chaque individu, certains ne seraient pas capables de traverser la rivière ou de gravir la montagne alors que d’autres pourraient traverser des continents ou des océans.
Imaginez que vous ayez de grandes capacités, que vous êtes capable de parcourir le monde en tous sens, vous resterez malgré tout prisonnier de votre territoire, votre pays, votre monde …on revient à la liberté naturelle.
En réalité, depuis la nuit des temps, l’être humain est en quête de cette liberté, c’est la raison qui le pousse à aller toujours plus loin, il a fouillé les continents les plus reculés, les plus hostiles, il a sondé les océans, il a appris à voler et maintenant c’est aussi la raison qui le pousse à aller vers les étoiles.