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Au travers de ce récit hors du commun, l’auteur nous relate son périple sur la ligne Latecoere, Toulouse – Casablanca – Dakar en compagnie du pilote Émile Lécrivain, le plus ancien sur cette ligne qu’il aurait ouverte en juin 1925.
Il en fallait du courage, de l’insouciance, beaucoup de passion et de détermination pour voler sur des machines fatiguées, fragiles, essoufflées, capricieuses, tel que le Breguet XIV.
Cette ligne mythique qui passait par Agadir, Cap Juby, Villa Cisneros, Port Etienne, Saint-Louis, fut défrichée par des pilotes comme Mermoz, Saint-Exupéry, Reine, Lécrivain, Guillaumet, pour ne nommer que les plus connus.
Kessel, ex-pilote d’escadrille durant la Première Guerre, apprend à connaître ces pilotes, à fraterniser avec eux, à les aimer, à les comprendre, il nous les décrit avec admiration.
Malgré le vent des sables, les nuits sans lumière, les bancs de brume, les pannes fréquentes qui se terminaient souvent en prise d’otage par les Maures, ces pilotes aventureux continuèrent inlassablement à transporter ce courrier comme un bien précieux.
Mais le désert est envoûtant et le service postal une religion, il fallait y croire et ils y croyaient tous, même au péril de leur vie.
Comme l’écrivait si bien St-Exupéry
« Ce qui donne un sens à la vie, donne un sens à la mort »
Le Projet Bleiberg – David S.Khara – éditions Critic 2010 – 260 pages
Un thriller bien ficelé qui se déroule de nos jours sur fond d’évènements de 1942.
Un trio improbable, dont Eytan Morg un agent du Mossad et Kathy une agente de la CIA, censée protéger un jeune Trader, Jeremy Novacek, dépressif et suicidaire.
Celui-ci reçoit la visite de deux représentants de l’US Air Force qui lui annoncent que son père, le Général Daniel Corbin, qu’il l’avait abandonné depuis de nombreuses années, vient de mourir dans d’étranges circonstances.
Alors qu’il annonce à sa mère malade la mort de son mari, sans être particulièrement étonnée, elle lui donne un pendentif contenant, un papier codé, une clé ornée d’une croix gammée en lui disant « tu comprendras »
Il est ensuite contacté par la CIA, qui lui parle de son père et de pourquoi il les avait quitté, pour avoir le fin mot de l’histoire, il doit retrouver des documents cachés dans un coffre en Suisse et doit l’ouvrir avec ladite clé, mais ce ne sera pas sans encombre.
Poursuivi par de sombres personnages en compagnie de Kathy, il rencontre Eytan qui se joint à eux dans un but similaire. S’ensuit une course poursuite avec de nombreuses escarmouches.
L’histoire qu’ils découvrent au fur et à mesure qu’ils avancent fait froid dans le dos, elle aurait débuté en 1942 dans un camp allemand alors qu’un savant fou, du nom de Bleiberg, pratiquait des expériences sur des cobayes humains dans le but de produire un surhomme.
Curieusement, Eytan semble en savoir beaucoup plus qu’il ne le prétend, ce qui expliquerait sa présence.
Ils découvriront le pot aux roses en Belgique, mais à quel prix ?...
Clive Cussler et Jack Du Brul aux éditions Grasset – 2017 – 475 pages
Octobre 1943, un cargo s’arrête en pleine mer, sans que l’équipage n’y soit pour quelque chose.
Pendant vingt minutes, une lueur bleutée enveloppe le navire et tout objet métallique non amarré se retrouve collé au plancher violemment, au même instant, un autre navire avec cinq membres d’équipage disparaît sans laisser de traces.
De nos jours, Juan Cabrillo, capitaine de l’Oregon, tente de sauver des prisons russes un vieil ami, durant leur fuite celui-ci fut blessé à mort, toutefois avant de succomber, il réussit à parler de la mer d’Aral, de Tesla et d’un étrange bâtiment.
Juan a du mal à comprendre ce que Nikola Tesla, ingénieur en électricité, vient faire dans l’histoire tandis que celui-ci est mort en janvier 1943 pendant qu’il travaillait sur un programme pour la marine américaine, par la suite, son vaisseau expérimental sera coulé dans de circonstances douteuses.
Cette vieille histoire sur les projets de Tesla refait surface quand tous pensaient que c’était une imposture, Juan et ses compagnons se lance dans une enquête qui les mènera de la mer d’Aral au Brésil puis de Djakarta à la mer de Chine.
Talonnés par un sous-marin russe, ils échappent in extremis au torpillage pendant qu’ils tentent de fouiller l’épave du navire de Tesla. Celui-ci leur démontre qu’il était bien plus avancé qu’ils ne l’auraient cru surtout lorsque Juan découvre les restes du bâtiment disparu, échoué dans la mer d’Aral, quand celui-ci ne devrait pas être là.
Durant son inspection, Juan se soustraira de justesse aux tirs précis d’un sniper, il semblerait qu’une force malveillante ne voit pas d’un bon œil que l’on mette le nez dans leurs affaires.
Petit à petit, les morceaux du puzzle se placent et dévoilent l’existence d’un complot d’une ampleur internationale mettant en péril l’ordre mondial.
L’Oregon, navire bourré de technologie, sous l’aspect d’un vieux rafiot, devra se glisser en plein cœur d’une opération navale de grande envergure afin de débusquer l’intrus, au risque d’être pris pour cible.
Code 612, qui a tué le Petit Prince – Michel Bussi
Ed Pocket – oct. 2022 – 222 pages
Le 31 juillet 1944, lors d’une dernière mission de reconnaissance au départ de Borgo en Corse, Saint-Exupéry, aux commandes d’un Lightning P-38, disparaît et personne ne saura jamais ou, jusqu’à ce jour de septembre 1998 où un pêcheur marseillais, Jean Claude Bianco, découvrira dans ses filets, une gourmette, celle-ci sera authentifiée comme étant celle d’Antoine de Saint-Exupéry, offerte par Consuelo, son épouse.
Les recherches commenceront au large de l’île de Riou et aboutiront à la découverte de débris qui seront clairement identifiés comme étant des pièces de son avion, mais aucune trace du corps.
Près d’un an avant son dernier vol, Saint-Exupéry avait publié aux États-Unis un conte, dont le titre est « le Petit Prince » ; Considéré au début comme une œuvre mineure, il deviendra rapidement le livre le plus traduit au monde.
Était-ce une sorte de testament ? Est-ce un conte ? Une œuvre cryptée ? Était-ce une façon de nous prévenir de sa future disparition ? Pourquoi se trouvait-il au large de l’île de Riou alors que ce n’était pas le trajet le plus direct pour retourner en Corse ? A-t-il été réellement abattu par un aviateur allemand ? Pourquoi avoir laissé deux lettres en évidence sur la table de son bureau ? Dont une, adressée à Pierre Dalloz, Chef du maquis dans le Vercors ou il écrit :
« Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien, La termitière future m’épouvante »
Autant de questions, sans réponse, que les six membres du club 612 tenteront d’élucider, mais sans succès, durant de nombreuses années.
Un richissime businessman, membre du club, fait appel à deux enquêteurs, triés sur le volet, pour résoudre l’énigme de la coïncidence de la mort du Petit Prince avec celle de Saint-Exupéry.
Pour cela ils devront parcourir le monde à la rencontre des autres membres qui, curieusement, représentent tous les personnages du conte.
Un très bon thriller comme savait si bien le faire Michael Crichton.
Voici mon résumé provenant de La maison d'édition Robert Laffont de 1999.
Sur une route, au milieu du désert du Nouveau Mexique, un automobiliste manque de justesse d’écraser un homme qui titube et s'écroule sur la chaussée; Apparemment gravement blessé, habillé de vêtements d’une autre époque, celui-ci marmonne « Castelgard » mais à son arrivée à l'hôpital, il meurt entre les mains des médecins qui ne comprennent rien de ses blessures et micro déformations physiques aussi bien externes qu’internes.
Sans autre pièce d'identité pour l’identifier qu’un simple pendentif portant le sigle de l’ITC (International Technology Corporation), ils font appel au Sheriff, mais peu de temps après, un employé de l’ITC se présente pour réclamer le corps et tous les documents médicaux, sur ordre de Robert Doniger, haut responsable de l’ITC.
Parallèlement, dans une vallée de la Dordogne, sur le site archéologique de Castelgard, l’archéologue Edward A. Johnston, et son assistant, André Marek, d’origine écossaise, évoquent de la bataille qui eut lieu en avril1357 pendant la « Guerre de Cent ans » dans le château de La Roque qui surplombe le village et le monastère.
D’après l’histoire, les Anglais, commandés par Lord Oliver, auraient été assiégés par l'armée française, dirigée par le seigneur Arnaut.
Lord Oliver qui cherchait à décourager les Français, pendit sa prisonnière, Dame Claire, la sœur du seigneur Arnaut. Mais cela eut pour effet de provoquer la réaction inverse et la bataille ne dura qu'une nuit.
Après avoir reçu un appel, pour le moins bizarre, du Sheriff du Nouveau Mexique, le professeur Johnston, dont les recherches sont commanditées par L’ITC, devient perplexe quant aux motivations réelles de Doniger et décide d’aller sur place pour savoir de quoi il en retourne.
Pendant ce temps, Marek et son équipe, Kate et Chris, fils du professeur, explorent un effondrement, près du monastère, qui met à jour une galerie; Ils y découvrent une toile cirée contenant divers documents et un verre de lunettes; Il s’avère, qu’après datation au carbone 14, celui-ci correspond aux lunettes de rechange du professeur Johnston…
Il y avait aussi un parchemin daté du 2 avril 1357, signée de la main même du professeur, et qui semble demander de l’aide, les spécialistes confirment qu'elle date bien de six cents ans.
Subjugué par cette découverte, Chris téléphone à Doniger pour lui demander ce qu'est devenu son père et à la suite de ses réponses évasives, il le menace de porter plainte.
Doniger l’implore de venir au centre de recherche d'ITC avec son équipe, Marek, Kate, Josh et François.
Arrivés sur place, Doniger leur fait la révélation que l’ITC cherche à construire une machine de téléportation et qu’à ce jour ladite machine a permis de créer, après quelques essais plus ou moins heureux, un unique passage stable entre le Silver City d’aujourd'hui et le Castelgard de 1357, ce qui explique la raison des fouilles commanditées.
Lorsque le professeur Johnston est venu quelques jours auparavant, il a décidé d’utiliser le passage pour aller voir dans le passé à Castelgard, il était accompagné d’une escorte d’anciens militaires mais ne sont pas revenus.
Doniger propose à Chris et à ses camarades de partir à leur recherche, grâce à cette machine, pour les ramener dans le présent.
Il leur remet à chacun un pendentif ITC, une sorte de balise, qu'ils peuvent utiliser pour déclencher leur voyage de retour et il leur adjoint deux ex-militaires, comme soutient tactique.
Mais rien ne se passe comme prévu, à peine sont-ils arrivés en 1357, pris dans la tourmente, qu’ils sont attaqués par des cavaliers.
L'un des deux militaires est tué sur le champ et le deuxième, gravement blessé, dégoupille une grenade en activant son pendentif pour être rapatrié, cependant celui-ci est mortellement blessé, arrive mort dans le présent alors que la grenade explose en endommageant la machine, condamnant ainsi le reste de l’équipe.
Les dégâts, considérables, rendent celle-ci inutilisable, l’équipe d’ITC, contre l’avis surprenant de Doniger, tente absolument de la réparer pour assurer le retour de l’équipe de Chris, le temps leur est compté.
Au moyen âge, pris dans un conflit qui les dépasse, l’équipe se retrouvent tantôt prisonniers, tantôt malmenés mais finissent par retrouver le professeur qui se fait passer pour une sorte de mage, celui-ci tente de les protéger en les faisant passer pour ses assistants.
Les voila embarqués dans une course contre la montre, car s’ils veulent revenir, ils doivent respecter un délai de trente-sept heures pour être au rendez-vous.
Au monastère, nos comparses rencontrent Dame Claire et constatent que le cours de l'histoire a été altéré car celle-ci est encore vivante.
Marek tombe aussitôt amoureux d’elle et fait tout pour la délivrer de ses bourreaux.
Durant les combats, ils doivent affronter, Dekere, un ex-membre frustré de l’ITC, qui a fait le voyage avant eux, celui-ci est, entre temps, est devenu un farouche chevalier dans le camp adverse.
Ils doivent utiliser toutes leurs ressources pour échapper à Dekere et au pire, ils doivent atteindre un lieu dégager, avant la fin du délai de trente-sept heures, afin d’activer leur dernière balise de retour.
A l’instant ultime, Marek, passionné de moyen âge, décide de rester pour y vivre avec Dame Claire.
Le reste de l’équipe, accompagné du professeur, réussissent enfin à retourner au temp présent.
Quant à Doniger, qui avait tout fait pour retarder les réparations des assistants Josh et Kramer, est envoyé, en représailles, en 1357 ou il y finit tuer par un chevalier.
Plus tard, l’équipe et le professeur retourneront aux ruines de Castelgard pour y découvrir le sarcophage de Marek et Dame Claire, apprenant ainsi qu’ils survécurent à la guerre de cent ans, se marièrent et eurent trois enfants.
Maryse Bastié, était un petit bout de femme, avec une grande détermination, peu de choses pouvaient l'empêcher d'atteindre son but, rien ne pouvait la retenir, c'étaitune femme libre, maîtresse de son destin, elle qui a couru tous les dangers, vu si souvent la mort de près, se retrouve le 21 mars 1944 privé de liberté et n'est plus en mesure de décider de son sort. Sera-t-elle torturée par la Gestapo ? Sera-t-elle fusillée demain matin ?
Dans un cachot, en attente de la mort, on a le temps de penser à ce que fut sa vie et l'auteure nous la fait revivre par petites tranches, comme des bribes de sa mémoire qui referaient surface au moment ultime.
Mariée très jeune à un artiste peintre volage, mère d'un jeune garçon, puis divorcée, elle consacrera sa vie à l’aviation. Lorsque Maryse a une idée en tête, rien ne l’arrête et, contre l'avis de tous, elle apprend à piloter.
Une nouvelle vie commence, elle sera l'une des premières aviatrices françaises célèbres, elle réalisera plusieurs exploits, tel un record de durée avec 37 h 55 de vol, un premier record de distance de 1 058 km entre Le Bourget et Trepto sur Rega en Poméranie, un deuxième record de distance de 2 976 km du Bourget à Uhring-URSS puis la traversée de l’Atlantique Sud, de Dakar au Sénégal à Natal au Brésil avec plus de 3 000 km.
Maryse volera dans une position des plus inconfortable, sans dormir et dans un bruit assourdissant pendant 37 heures 55 lors de son record du monde de durée en vol, record qui n’a jamais été battu depuis, elle frôlera la mort à plusieurs reprises « passer la nuit à bord d’un avion est terrifiant. Il faut accepter de n’être plus qu’un misérable corps de chair et de sang fonçant dans l’obscurité, enfermé dans une dérisoire armure de métal, à peine éclairé par le halo blême des appareils de bord. Tout autour, la nuit immense et vide. La mort peut-être ».
La mort était le passager clandestin des aviateurs dans ces années-là, mais il fallait vivre et le métier de pilote ne payait pas, alors on était prêt à tenter le diable s'il le fallait.
Comme le disait si bien Mermoz « Pour nous, l’accident ce serait de mourir dans un lit ».
Elle apprend la mort de son deuxième mari, de ses amies et amis, Hélène Boucher, Maryse Hilsz, Mermoz, Drouhin, Henri Guillaumet, Léna Bernstein, cette dernière fortement endettée est assignée à résidence à Biskra préférera se suicider au gardénal dans le désert algérien plutôt que d'être interdite de vol.
Puis la mort de Germain, ce fils né de son premier mariage, terrassé par la typhoïde.
Malgré toutes ces mauvaises nouvelles, Maryse restera celle qui ne renonce jamais, la guerre est là et pour elle la présence des Nazis dans Paris est une humiliation, combative, alors elle s'engage comme pilote avec le grade de sous-lieutenant mais sera démobilisée, les femmes ne seront pas autorisées à combattre en vol, elle s'engage donc dans la croix rouge pour aider les prisonniers de Drancy et c'est là qu'elle entrera dans la résistance au nez et à la barbe des Allemands en faisant circuler, au péril de sa vie, des informations cruciales pour les combattants. Bousculée par un soldat Allemand lors du départ d'un train de prisonniers pour l'Allemagne, elle se fracture le coude droit et ne pourra plus jamais piloter.
Libérée, elle ne sait pas exactement pourquoi, certainement surveillée, elle restera discrète mais efficace jusqu'à la libération.
Elle qui a toujours lutté pour l'égalité des sexes, découvre qu'elle est devenue célèbre et sera promue dans l'ordre de Légion d’honneur à titre militaire.
Elle retrouvera une place dans l'aviation, dans le service de relations publiques du centre d'essais en vol, mais y rencontrera la mort en 1952 lors d'un vol d'essai du prototype du Nord Atlas.
Cette biographie, écrite à la manière d'un roman, vous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
L'auteure a su y décrire le caractère d'une femme hors du commun qui nous a laissé « une trace dans le ciel ».
Recueil de cinq nouvelles dont la première donne le titre au livre « le mur »
La première nous raconte l’histoire d’un prisonnier de la guerre d'Espagne qui devrait être fusillé à l'aube, Pablo, républicain, il se retrouve dans un sombre cachot des prisons de Franco accompagné de Tom un membre des Brigades Internationales, Juan, jeune espagnol, dont le frère est un ardent républicain, Pablo passe la nuit à réfléchir sur sa condition et sur celle de ses compagnons d’infortune, sera-t-il réellement fusillé… ?
La seconde nouvelle, l’auteur nous met face aux pensées d'un homme qui est devenu fou mais dont sa femme ne veut pas abandonner. Celle-ci l’aime profondément et fait tout ce qu’elle peut pour se rapprocher de lui, contre la volonté de sa famille, y arrivera-t-elle ?
Dans « Erostrate » c’est la vision d’un homme qui se sent exclu. À cause de cela il envisage d’assassiner un bon nombre de personnes avant de se suicider. Pour cela il parcourt les rues de son quartier en cherchant des victimes potentielles. Ira-t-il jusqu’au bout de son geste ?
La quatrième nouvelle « Intimité » nous brosse le portrait d’une jeune femme, dénommée Lulu, mariée à Henri, un impuissant. Ce qui ne dérange nullement Lulu, qui n’a aucun scrupule à prendre un amant à l’occasion. En revanche son mari lui fait sans arrêt des reproches sur son éducation, qu’il considère inférieure à la sienne. Une amie de Lulu, finira par la convaincre de le quitter, mais ira-t-elle jusqu’au bout de sa résolution ?
Dans « L’enfance d’un chef » Lucien se demande s’il est une fille ou un garçon. Son père, industriel important de sa région, s’efforce de lui enseigner que son avenir est d’être « Chef ». Pendant des années Lucien va chercher à savoir ce qu’est un chef, jusqu'au jour où il va faire la connaissance d’un jeune homme qui va lui faire entrevoir comment le devenir et être respectable en intégrant l’Action Française, un groupuscule d’extrême droite. Lucien s’affirme et finit par justifier sa place avec cette idéologie exécrable en se disant que de toute façon c’était sa destinée…
Ces cinq nouvelles nous démontre l’impact de l'enfermement, qu'il soit physique ou mental. L’essentiel est ce qui se passe dans la tête de chacun (e), en choisissant comme titre « le mur » Sartre a voulu montrer le parallèle entre le mur physique du fusillé et le mur psychologique des autres personnages.
Ce ne sont pas des nouvelles réjouissantes, mais plutôt cruelles de vérité.
Explorateur Norvégien, il a notamment joint le pôle Sud à ski de fond, seul, en cinquante jours, effectué une expédition en voilier le long des côtes du Chili jusqu’au Cap Horn ou encore longé les cotes de l’Afrique de l’Ouest pour traverser l’Atlantique Sud vers les Caraïbes et remonter ensuite vers la Norvège après un périple de huit mois.
Durant ses multiples voyages, il eut maintes fois l’occasion de rencontrer « le silence » et c’est ce qu’il tente de nous expliquer avec philosophie.
Il fait référence à de nombreux philosophes célèbres, dont entre autres Blaise Pascal, Martin Heidegger, Kant ou encore Sacks mais aussi à des auteurs comme David Foster Wallace ou Jon Fosse.
Ses réflexions sont intéressantes, pertinentes, troublantes et provoquent le questionnement.
Mais « le silence », qu’est-ce que c’est ? Existe-t-il vraiment ? Y a-t-il un endroit sur terre ou l’on peut le trouver ?
Il faut reconnaître que nous vivons dans le bruit permanent, notre société est devenue si bruyante qu’il est extrêmement difficile de trouver du silence quel que soit le lieu où nous trouvons… À moins de partir marcher en montagne ou dans le désert, loin de toute civilisation.
Chez-vous les portes et fenêtres fermées, même si elles sont étanches, vous entendrez toutes sortes de bruits, tel que le réfrigérateur, le ventilateur de votre ordinateur, le radiateur qui se dilate, le tic-tac de l’horloge, le petit sifflement à peine perceptible du chargeur de votre cellulaire, votre respiration ou le bruit de votre digestion…
J’ai eu l’occasion de rencontrer le silence en plein désert Afghan, imaginez-vous au milieu de nulle part, dans un décor lunaire, pas de vent, pas d’animaux, pas d’habitation à des milles à la ronde, rien que vous et vos pensées…
Ayant pratiqué un peu de spéléologie, j’ai eu aussi l’occasion de le tester en éteignant la lumière, les yeux ouverts ou fermés ne faisant aucune différence, sans bouger, on entendait seulement la respiration du voisin, on aurait pu se croire dans une capsule spatiale abandonnée dans l’espace, loin de tous et pourtant nous n’étions qu’à cinquante mètres sous la surface et à deux cents mètres de l’entrée.
Erling Kagge nous fait réfléchir sur le besoin que nous avons parfois de chercher le silence, le besoin de se retrouver seul et d’apprendre à lâcher prise.
Auteur : J.R Dos Santos aux Editions Hervé Chopin, collection Pocket – 2015 – 443 pages
Le professeur Toscano, qui effectuait des recherches sur la conquête du Nouveau Monde au Brésil est retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel dans de curieuses circonstances.
Le célèbre cryptologue Tomas Noronha est contacté par Nelson Moliarti, un représentant de la Fondation pour l’histoire des Amériques, et le charge de découvrir sur quoi travaillait le professeur, en effet ce dernier aurait codé ses notes dont une partie importante aurait été enfermée dans un coffre de sûreté dont sa femme n’en connaît pas la combinaison.
La fondation semble avoir un budget important et tient absolument à obtenir des résultats, Tomas est loin de se douter que sa vie va être bousculée, la découverte du professeur portait sur l’identité réelle de Christophe Colomb, ce qui tend à démontrer qu’il est loin d’être celui que l’on a toujours pensé.
Même si ce roman dit « historique » est basé sur des faits et des documents réels, il n’en reste pas moins que ce n’est que pure fiction. Il faut reconnaître que Dos Santos cherche à se rapprocher des romans comme « le nom de la rose » ou « le code Da Vinci » et il y arrive presque à cela près qu’il y a souvent trop long longueur, trop de répétitions, ce qui ralentit le rythme de la lecture jusqu’à décrocher de l’intrigue principale.
De plus la vie personnelle de Tomas peut paraître futile dans un tel contexte, on en arrive à penser que ce roman de quatre cent quarante-trois pages aurait très bien pu être réduit de moitié sans perdre de son intérêt et aurait pu être, de ce fait, une nouvelle palpitante, au lieu de cela, arrivé à la fin on a l’impression d’être devant un pétard mouillé.
Pour les amateurs de ce genre de lecture, un peu lourde avec beaucoup de longueurs, bourrée de détails, bourrée de retours sur les explications mais qui reste malgré tout intrigante, elle permet d’apprendre beaucoup de choses sur la vie de Christophe Colomb, c’est malgré tout un bon roman pour passer le temps.
Erath, fils de Khar le sage, fuit en compagnie de Zoltan, dit « le brave », son garde du corps, ce dernier est accusé injustement, par Morovan « le terrible », de complot contre le protectorat.
Morovan, fils d’une maîtresse de Khar, n’est en fait que le demi-frère inavoué de Erath, il veut, depuis la mort du Grand Khar, le pouvoir sans condition et pour cela il est prêt à tout et à toutes les bassesses, fourberies et trahisons.
Après avoir empoisonné plusieurs membres de la famille et des membres du conseil, il accuse Zoltan et fait exécuter les cuisiniers, prétextant qu’ils étaient sous les ordres de Zoltan, éliminant de ce fait toutes traces et tous témoins.
En tant que Grand Tétrarque, nommé par le Grand Khar quelques semaines avant sa mort, il proclame l’état d’urgence et s’empare du pouvoir malgré les réticences du conseil qui prétendent que seul Erath peut reprendre le trône et qu’il leur faut le témoignage de celui-ci pour élucider la question, car Zoltan et lui sont très liés. En effet non seulement il est son garde du corps mais fut aussi son éducateur.
Morovan déclare solennellement devant les membres restant que si Zoltan s’est enfui et de toutes évidences en enlevant Erath, c’est qu’il est coupable ou peut-être même qu’Erath n’a pas été enlevé mais assassiné et lui seul, Morovan, peut ramener mort ou vif le renégat mais ne peut garantir qu’il soit capable de retrouver Erath vivant.
En fait, secrètement Morovan souhaite retrouver les deux comparses afin de les éliminer et d’accéder au trône sans conteste, mais les prêtres sont formels, il faut qu’Erath soit déclaré officiellement mort pour que la lignée soit éteinte et permettre son accession au trône.
Fou de rage, il lève une petite troupe de mercenaires et part en chasse.
Erath est jeune mais aidé de Zoltan, il espère gagner la mer du Nord et atteindre l’île intouchable de Valpago, mais pour cela ils devront traverser la plaine désertique de Golam, balayée par des vents violents et des tempêtes de sable, ensuite traverser la forêt réputée impénétrable de Nabok, peuplé d’êtres étranges sur lesquels circulent toutes sortes de légendes, franchir la chaîne des Aspels haute de huit mille mètres pour enfin dévaler le Chorum, fleuve impétueux, alimenté par les neiges des Aspels, qui mène à la mer du Nord.
De la, ils devront prendre le navire amiral, un grand voilier à trois coques, reliées entre elles par une aile, dotée d’une grande voile carrée plus deux voiles latérales inclinées à quarante-cinq degrés, lui permettant d’atteindre des vitesses incroyables et de sauter par-dessus la crête des hautes vagues de la mer du Nord. Peu de marins savent piloter cet engin, Erath l’a appris de son père lorsqu’ils venaient en villégiature chaque année.
Morovan, quant à lui devra se contenter d’un navire de guerre conventionnel, lourd mais efficace dans les fréquentes tempêtes de la mer du Nord.
L’île de Valpago est un domaine réservé et protégé des dieux, seul les monarques de Vallande, le pays d’Erath, ont le droit de venir sans prévenir et sans autorisation.
Gardée jalousement par les Jasta, une confrérie militaro-mystique, dont les meilleurs forment la garde rapprochée du Grand Khar, Zoltan y fut élevé et entraîné, grâce à ses qualités et son érudition, il fut choisi comme précepteur pour Erath.
Morovan n’a aucune idée de ce à quoi il va s’attaquer, il croit que ce ne sont que des moines possédant quelques pouvoirs magiques sans importance, il est convaincu qu’il n’en fera qu’une bouchée.
Seulement, le chemin est long et les embûches vont s’accumuler de jour en jour et affaiblir la troupe.
Il ne lui restera que la moitié de ses hommes lorsqu’il accostera sur l’île, épuisé par la traversée ils devront affronter les terribles Jasta, pendant ce temps Zoltan et Erath, afin de protéger la confrérie et ne voulant pas leur faire subir la hargne de Morovan, profiteront d’un vent favorable pour quitter l’île à bord d’une sorte de dirigeable à air chaud mû par un moteur à vapeur.
Morovan, voyant son rival s’enfuir à nouveau, de rage mettra le feu au village avant de rebrousser chemin avec le restant de sa troupe, maintenant c’est une course contre la montre qui s’engage ou chacun devra utiliser toutes ses ressources afin d’arriver le premier devant le grand conseil.
Morovan, arrivera-t-il à corrompre suffisamment les habitants de Vallande afin de l’aider à empêcher Erath d’atteindre son but ? Sera-t-il assez fourbe et vénal pour convaincre certains membres du conseil régional d’intervenir en sa faveur en échange d’un poste au futur conseil national ?
Morovan est riche et puissant, hargneux et tenace mais aussi soutenu par une frange de la gouvernance. Khar le sage ne s’était pas fait que des amis au cours de son règne.
Erath est jeune et fougueux, Zoltan est le contrepoids fidèle à la parole de Khar, il est prêt à donner sa vie pour sauver Erath.
Parviendront-ils à relier Valpago à Valreal, comment, arriveront-ils à temps pour l'accession au trône et dans quel état ? Les traîtres, les fourbes et les renégats sont nombreux sur le chemin du retour.