Impossible mission au Sahara
Auteur : Daniel Malassis aux Éditions de la Boussole - 2001 / 159 pages
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Durant la traversée de la Méditerranée, de Marseille vers l’Algérie, Piotr, jeune artiste peintre russe, fait la connaissance d’Yves de Bellechasse, sous-lieutenant des Compagnies Sahariennes. Ce dernier se lie d’amitié et intercède auprès du capitaine de la compagnie afin de permettre à Piotr de participer à une méharée qui les mène en trois semaines de Ghadamès à Fort-Gardel. En possession d’un ordre de mission du gouvernement Russe, pays ami de la France, Piotr sollicite l’aide des Compagnies Sahariennes afin de lui permettre d’étudier la vie des nomades. Le capitaine décide de lui affecter une chamelle, la tenue de rigueur pour ce type de région et tout le matériel nécessaire à la survie en plein désert.
Peu de temps après son arrivée à Fort-Gardel, il part pour une méharée de quinze jours, en compagnie d’Abdallah de la tribu des Kel-Rela, ami des français. Son but, visiter les peintures rupestres du Tassili et s’entrainer en vue d’une traversée bien plus difficile en solitaire qui devrait l’amener à rejoindre le frère Charles de Foucault.
Abdallah, lui enseigne les rudiments de la survie en zone désertique ainsi que les balbutiements du Tamashek, la langue des Touaregs.
Fort de son expérience, il part donc à l’assaut de cette mer minérale, tantôt chevauchant sa chamelle, tantôt à pied. Il fait des rencontres chaleureuses et quelques fois dangereuses.
En état de survie permanent, à la merci d’un point d’eau, d’un puits saboté ou le prochain se trouve à trois jours de marche, ergs, djebels, forêt de pierre se succèdent ou fort heureusement la chamelle a senti l’eau.
Tempête de sable, soleil de plomb et chaleur suffocante le jour, ciel étoilé et froid glacial la nuit, les jours se succèdent dans un paysage irréel.
Charles de Foucault, lui apprend le Tamashek, grâce à cela il peut se mêler aux habitants du désert. Méditation, contemplation, conversation et les échanges culturels font de lui vrai nomade, mais l’ombre de la guerre le rattrape, il décide alors de s’engager auprès des français et demande à surveiller discrètement la frontière, avec du matériel de communication et en solitaire afin de ne pas éveiller les soupçons.
C’est ainsi que son intégration parmi la population et sa connaissance du Tamashek lui permettent de surprendre des conversations qui durant dix-huit mois, aident les français à intercepter des caravanes d’armes destinées à l’ennemi.
L’assassinat du frère Charles de Foucault signe pour lui la fin de sa mission.
La France, par l’intermédiaire d’Yves de Bellechasse et des Compagnies Sahariennes, le décore et le nomme Lieutenant, titre qui lui sert de laissez-passer pour retourner en son pays.