L'homme de Saint-Petersbourg

L’histoire se déroule en Angleterre, à l’aube de la Première Guerre mondiale.

Un prince russe, Orlov, arrive à Londres pour négocier une alliance entre la Russie et le Royaume-Uni.

Ce qui est loin de faire l’affaire d’un anarchiste russe, Félix, déterminé à tuer ce prince afin de faire capoter les négociations et ainsi empêcher la Russie de participer a la guerre en Europe, qui est sur le point d’éclater.

Cet anarchiste, convaincu que la révolution russe doit bientôt éclater, pense que ce n’est pas le moment d’envoyer le peuple russe dans l’enfer d’une guerre qui ne les concerne pas.

Les négociations sont menées par Lord Stephen Walden, sous la supervision du Premier Lord de l’amirauté, Churchill.

Le hasard veut que, Lydia, épouse de Stephen, une aristocrate russe ait eu une aventure avec cet anarchiste, dix-huit ans plus tôt.

Aucun des deux protagonistes n’aurait imaginé se retrouver mêlé à cet imbroglio, le passé étant loin derrière eux ; Lydia est devenue une parfaite épouse et Félix est devenu un farouche anarchiste, prêt à tout pour arriver à ses fins.

Parallèlement, la fille de Lydia, l’indomptable Charlotte, élevée dans un cocon, découvre soudainement, à l’âge de dix-huit ans, le vrai visage de la vie à l’extérieur du manoir familiale.

C’est le choc, révoltée, curieuse et épris de liberté, elle s’intéresse aux discours des suffragettes, au sort des femmes de la société anglaise et à la politique étrangère ;

Au hasard d’une manifestation des suffragettes, qui a mal tourné, elle fait la connaissance de Félix.

Elle ne sait rien de lui, mais se passionne par les propos révolutionnaires de ce dernier, contre tout attente, elle décide, en secret, de l’aider dans son entreprise.

Je ne vous dévoilerais pas le fin mot de ce thriller, ce serait dévoiler ce qui fait l’intérêt de cet ouvrage ou Ken Follet est passé maitre dans l’art de décrire, avec moult détails, la société anglaise de cette époque, très coincée, avec tous ses clivages, ses protocoles, ses croyances, ses contradictions et où l’on maintient chaque personne à sa place.

Un monde qui, actuellement, nous est totalement étranger, un monde où la plupart trouveraient révoltante la façon dont étaient traitées les mères célibataires, les jeunes filles, les épouses, les pauvres, les ouvriers et ouvrières…

Malgré de longues descriptions de cette société d’un autre temps, le suspens domine, l’intrigue est maintenue jusqu’à la dernière page et il est difficile de quitter un chapitre sans en entamer un autre.

Bonne lecture

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